lundi 19 décembre 2016

Éthique, citoyenneté et TIC : Contribution au symposium du Mawlid 2016, Tivaouane le 10 décembre 2016

L’éthique et la citoyenneté et l’heure des TIC et de la cyberculture 

       Le vocable éthique est complexe et lourd de sens selon qu’on l’aborde sous l’angle philosophique, économique, politique ou même religieux. La citoyenneté, quant à elle, est souvent déterminée par l’histoire et la géographie (l’espace et le temps) mais surtout par l’attachement aux valeurs d’une communauté d’individus qui partagent un même territoire. L’éthique et la citoyenneté, se fondent sur des valeurs fondamentales (civilisation, Lois, morale, culture, mœurs, religion…) en même temps qu’elles s’ouvrent aujourd’hui à d’autres paradigmes tels que la mondialisation, la globalisation, l’universalité mais également, les TIC et la cyberculture. 

L’éthique vise à répondre à la question « Comment bien agir ? ». Or, l’action ne se réalise qu’à travers un espace (physique ou virtuel) et une temporalité que les citoyens d’un même univers partagent. Cet espace bien souvent appelé cité (au sens générique du terme) est peuplé par des individus désignés sous l’appellation de citoyens. Être citoyen c’est alors avoir des convictions mais surtout partager des valeurs, accepter de se conformer aux règles et normes d’une communauté ou d’une société qui en retour vous garantit une sécurité et un bien-être. Être citoyen, c’est aussi accepter, par éthique ou par contrainte de renoncer à une parcelle de liberté pour pouvoir vivre avec les autres. En d’autres termes, c’est adhérer au commun vouloir vivre ensemble ! La citoyenneté exige alors un don de soi, un respect des valeurs républicaines et du « bien commun » (maison, village, quartier, ville, pays et même l’espace public numérique). Être citoyen, c’est aussi et surtout respecter et aimer son pays. « Khoutboul watane minal imane ». Aimer son pays est un acte de foi. 

C’est donc l’éthique qui mène à l’humanité et qui guide aussi la citoyenneté. Selon un éminent juriste, citoyen sénégalais, non moins talibé de Cheikh Elhadji Abdou Aziz Sy, je veux citer le juge Kéba Mbaye , « L’éthique devrait être adoptée par notre pays comme la mesure de toute chose car, accompagnant le travail, elle est la condition sine qua non de la paix sociale, de l’harmonie nationale, de la solidarité et du développement. » malheureusement dit-il « il arrive très souvent que nous empruntions un autre chemin que celui que nos anciens avaient choisi ; Eux avaient choisi le chemin de la foi, de la dignité, de l’honneur, du courage, de l’honnêteté, de l’humilité, de la tempérance, de la droiture, du respect d’autrui et du bien commun, du travail, de l’endurance et de l’amour de la nation. » (Kéba Mbaye, 2005)
Je viens de citer le talibé Kéba Mbaye mais nous avons tous à l’esprit le Maître qui a consacré toute sa vie à l’enseignement de la science et de la religion tout en étant lui-même l’incarnation de tout le bien qu’il enseigne. Alors, si je devais me risquer à une définition de l’éthique, je dirais tout simplement que Serigne Abdoul Aziz Sy en est une parfaite illustration, m’en tenir là, écouter son savoir et admirer sa sagesse et sa simplicité. 

Pourquoi lui ? Parce que nous faisons partie de la génération d’après Serigne Babacar (khaleyi dioudou thi Guinaw Mbaye) et que c’est lui Dabakh que nous avons eu la chance de connaitre. Mais aussi ses dignes héritiers Cheikh Seydil Mansour Borom Daradji, Cheikh Ahmeth Tidiane al Maktoum et Serigne Abdoul Aziz Al Amin qui nous ont tous enseigné la science et la religion mais surtout des valeurs qui façonnent un bon musulman et tout simplement un bon citoyen. 

En réalité, tous les grands soufis du Sénégal et d’ailleurs ont enseigné à la fois l’éthique philosophique et l’éthique appliquée. L’éthique philosophique doit nous mener à comprendre le sens de notre existence sur terre, notre double mission de serviteur et de Représentant de Dieu sur terre. Mission de serviteur, en ce que nous sommes (Ibad Allah), notre principale mission consiste à adorer Dieu « Wa ma khalakhtou inse wal Djin illa liyakhboudouni », « je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils m’adorent » (Coran, 51.56)), mais aussi mission de Représentation en ce sens que nous sommes tous descendant d’Adan que Dieu avait désigné comme Khalif « Inni diakhiloun fil ardi khalifane » (Coran, 2.30). Nous sommes aujourd’hui les héritiers d’Adan, par conséquent les Khalifa de Dieu sur terre et Dieu créa l'homme à son image (Genèse 1 :27) c’est-à-dire lui a doté d’une intelligence. 

Mais le « khilâfa » implique, pour l'être humain, la possibilité non seulement de pouvoir décider de ses actions « Al ikhtiyâr » mais aussi celle d'agir sur ce qui l'entoure « at-tassarruf fil-kawn » . Être Khalif c’est donc une lourde responsabilité, qui implique à la fois de l’éthique, de la morale et de la citoyenneté puisque qu’un « messager » porte en quelque sorte les « attributs » de son mandant… Ce fardeau est peut-être trop lourd pour nous autres, simples mortels. 

Pour nous rappeler donc cette double mission de serviteur et de représentant, Dieu a mis en place un Ministère bien structuré à la tête duquel nous avons le prophète Mouhamed Salahou aleyhi Wa salam qui dit n’avoir laissé derrière lui que deux choses « Le coran et la sunnah » tout en rappelant que si nous les suivons, jamais nous ne nous égarerons. Les enseignements du prophète guident, ou devraient guider nos actions de tous les jours, afin que nous puissions accomplir notre mission « adorer Dieu », renoncer aux vénalités et à la mondanité pour nous consacrer à Dieu « mourir avant que la mort n’arrive » comme disait Cheikh Ibrahim dit Baye Niasse. 

Pour nous aider donc à supporter le fardeau du « Khilafa », Dieu nous envoya quelques guides, de grands soufis qui nous ont tracé des chemins « Tarikh » qui mènent vers lui et à lui. Mais retourner vers Dieu c’est d’abord le connaitre. Oui ! C’est la connaissance, qui mène à la sagesse et à l’éthique, c’est la connaissance qui guide la citoyenneté et c’est aussi la connaissance qui mène au développement. 

C’est ainsi que Cheikh Ahmeth Bamba, khadimou Rassoul, ayant compris qu’on ne peut pas adorer Dieu dans l’ignorance, nous apprit dans son ouvrage destiné aux jeunes, le Viatique de la jeunesse, « Ô vous la génération des jeunes ! Si vous redoutez la honte, faites précéder l’action de la science ». Cheikh al Ibrahima dit Baye Niasse a juré sur sa vie dans Rouhoul Adab que « la connaissance est le guide de toutes les actions, comme cela a été rapporté par Ta-ha, le meilleur de tous les prophètes. »

Cheikh Seydi il hadji Malick, toute sa vie durant n’a fait que construire des « Zawiya », enseigner et incarner la connaissance et la bonne moralité ce que Imam Ghazali désigne sous l’appellation d’« Al khoulouq al hassan » qui constitue selon lui la finalité de l’islam et de la mission de notre prophète. 

Voilà le chemin qui mène à l’éthique. 

Il me faut à présent, arrêter de m’aventurer dans ce sentier à la fois glissant et sinueux pour moi, le laisser aux érudits, ici présents. M’éloigner de ce que je ne sais pas, pour parler un peu de ce que je crois savoir c’est-à-dire, tenter d’analyser l’éthique et la citoyenneté à travers le prisme des TIC et de la cyberculture. 

Selon Osiris(www.Osiris.sn) , le Sénégal compte 8 143 086 abonnés à l’Internet et 15 765 524 abonnés à la téléphonie mobile (plus d’abonnées que de citoyens sénégalais) parce que tous les abonnés ne sont pas sénégalais et certains sénégalais ont 2 à trois abonnements. Le Sénégal compte par ailleurs plus de 2 300 000 utilisateurs de Facebook (internetworldstat, juin 2016). C’est dire ô combien les TIC font désormais partie de notre quotidien et peuvent bien changer notre être et nos rapports sociaux.

 L’omniprésence des TIC, suscite chez les citoyens un changement de comportement, une nouvelle façon d’être et de faire qui font penser à une nouvelle forme de culture désigné sous le vocable de « cyberculture ». Cette cyberculture est marquée par cette certaines pratiques qui n’honorent pas le « Khalif » que nous sommes sensés être. Je veux parler de la cybercriminalité, du fichage, de l’enregistrement, de la dénonciation et la diffamation, du libertinage et de l’arnaque en ligne. Toutes choses qui s’éloignent de l’éthique, de la morale et de la citoyenneté. 

Je m’appelle Moustapha à l’état civil, Mouhamed Moustapha sur Facebook, @tapha sur Twiter. Je suis également un numéro de téléphone, un numéro de matricule au travail, un numéro de patient à l’hôpital, un numéro de « sécu » en France et un « Codice fiscale » en Italie…autant d’identifiants pour désigner un seul individu. C’est bien cela le propre de la cyberculture. Nous sommes tous aujourd’hui des fichiers mouvants, nos moindres faits et gestes laissent des traces, parfois utilisées pour nous nuire. Les TIC, nous offrent aujourd’hui, la possibilité de démultiplier nos identités, de pouvoir utiliser dans nos interactions, tantôt notre identité de nature, parfois une identité de couverture et hélas pour certains, une identité de forfaiture. Ceci explique dans nos sociétés, le développement de certaines pratiques telles que les enregistrements, la dénonciation, la diffamation, et les arnaques en ligne sous le couvert de l’anonymat et d’une identité de forfaiture qu’on fait disparaitre une fois le mal commis sans aucune considération par rapport à l’éthique et la morale. 

Par ailleurs, l'éthique, et la citoyenneté se heurtent aujourd’hui à des contenus culturels et idéologiques venus d’ailleurs, qui pervertissent de jeunes innocents, pour ne pas dire de jeunes musulmans, les poussant parfois à la désobéissance, à la sédition et au terrorisme. Mame Abdou Dabakh leur aurait dit : NON ! Il leur a dit : «Ô vous les jeunes musulmans, marquez avec nous un arrêt, ne serait-ce qu’un seul instant, un arrêt de méditation et de prise de conscience de tous les dangers qui nous assaillent de toutes les embûches qu’on intrigue pour entraver votre parcours islamique, vos illuminations, vos aspirations futures et vos ambitions qui annoncent l’avenir resplendissant de lumière et d’espoir » . (Diwaan TIII, 2016, p.584). 

Alors, chaque fois que l’envie nous prend de mal agir, ne pensons pas aux caméras de la ville qui nous observent mais sentons plutôt l'œil invisible et la présence de Dieu qui nous regarde et qui nous jugera. 

Mais tout n’est heureusement pas négatif, bien au contraire la cyberculture c’est aussi la culture de l’échange et du partage celle qui facilite la rencontre entre des individus d’origines et de cultures diverses. L’espace n’est plus géographique et le temps n’est plus linéaire. Ils nous renvoient au temps et à l’espace d’Ali Imrane (Coran 3.190), le temps des signes, le temps de la connaissance, le temps des intelligences et de l’intelligence collective, pour les gens doués de raisons (Oulil Albab). 

Les TIC peuvent alors contribuer à la formation des esprits, au partage de la connaissance qui mène à la sagesse. Elles peuvent aussi contribuer au développement d’une « intelligence collective » comme le disait Pierre Levy . Il n’est donc pas trop tard pour faire des TIC, de l’internet en particulier un espace citoyen, un terreau fertile de transmission de la connaissance et de l’héritage de nos vaillants soufis. Sans compter que le web peut aider à conquérir démocratiquement un pouvoir mais aussi à gouverner et à administrer en toute transparence. 

Comme disent les italiens « Abbiamo voluto la bicicletta e adesso pedaliamo» (nous voulions la bicyclette, pédalons à présent). Nous avons toujours eu des sages qui nous ont transmis des valeurs d’éthique, de morale et de citoyenneté. Nous avons aujourd’hui des outils qui peuvent nous permettre de mieux nous connaitre, de nous apprécier, de travailler et de nous développer ensemble. Il nous reste alors à œuvrer pour le développement de notre pays par le travail à quelque station que nous nous trouvons. Mais il nous faut surtout, assainir nos relations avec nos voisins de quelque obédience qu’ils soient. Nos voisins dans l'espace géographique, nos voisins dans l'espace professionnel, nos voisins dans l’espace politique et nos voisins dans l'espace public numérique. Niou « tapé khole yi (unissons les coeur) » comme dirait Mame Abdou. 

Ce n'est qu'en y mettant cette envie, cette volonté de respecter les règles de la république, et cet amour du prochain, bref cette éthique doublée de citoyenneté que nous arrivons à ce développement inclusif, global et durable. En vérité, « Dieu ne changera pas notre sort, tant nous n’aurons pas décidé de le changer nous-mêmes. » Inna la ha la youkhayirou ma bi khawmine khata you khayirou ma bi anfousihim (Coran 13.11). 

Tivaouane 10/12/2016

samedi 14 septembre 2013

Je défends ma tombe !

Le quartier de Thiawlène a fêté au mois de Mai 2005 ses cent ans d’existence. Cette fête fut hélas de courte durée, même si nous en gardons encore un souvenir heureux.

En effet quelques semaines après cette célébration les populations de Thiawlène ont subi les assauts d’une mer qui menaçait de ses grosses vagues le cimetière dont elle avait fini d’engloutir la moitié.

Comme un seul homme Thiawlène se mobilisa pendant plus de dix ans pour sauver le plus ancien cimetière de Rufisque et il finit par obtenir la construction d’une digue de dernière génération financée par l’UEMO à hauteur de 3 291 528 150 F CFA. Dans le cadre du Programme régional de lutte contre l’érosion côtière.

La menace naturelle du cimetière par la mer semble aujourd’hui être écartée mais ce bien commun séculaire est aujourd’hui à la limite de ses possibilités d’accueil. Ce cimetière qui pendant plus d’un siècle à accueilli sous sa terre les plus grands saints de Rufisque ne peut plus recevoir de monde. On commence ainsi à superposer certains corps, ce qui du point de vue de l’hygiène, voire de l’éthique, pose problème. Peut-on se permettre de « profaner « des tombes pour en créer d’autres ?

Thiawlène n’est donc pas resté les bras croisés face à cette menace. Les notables du quartier (Imam, délégués de quartiers) ont senti la menace depuis longtemps, ce qui avait motivé une réunion tenue au Penthie de Thiawlène Digue le 30 novembre 2003 pour étudier les possibilités d’extension du cimetière.

Le cimetière de Thiawlène est situé dans l’emprise de la mer et des terrains privés appartenant à des tiers. Les titulaires desdits terrains contactés par les notables de Thiawlène ont préféré leurs biens plutôt que de les céder à la collectivité. Il s’agissait de l’Usine Icotaf ; de l’ancienne Tannerie de CFA0 mais également des familles SALL, Bâ, GUEYE, MBENGUE (titulaire du TF n°422).

Après plusieurs démarches les familles (SALL, Mbengue, Bâ et Gueye) acceptèrent de céder un terrain d’une superficie de 5217 m2 issu du morcellement du TF 422, à la Mairie de Rufisque pour qu’il puisse être mis à la disposition de toute la ville qui espérait ainsi pouvoir élargir le cimetière de Thiawlène.

Il ne restait alors qu’à trouver les moyens pour faire le terrassement et la clôture du terrain. Thiawlène eut la surprise de sa vie. Le terrain prévu pour l’extension du cimetière est cédé à un promoteur privé avec la complicité d’un ancien préfet de Rufisque et son acolyte, un ancien responsable de l’urbanisme à Rufisque qui ont réussi on ne sait par quelle subterfuge à implanter un titre foncier 392 tiré du TF 422. Alors que les familles titulaires du TF 422 affirment n’avoir jamais vendu ce terrain à l’État.

Le promoteur en question, souhaite à présent ériger sur le site une station d’essence mais les populations de Thiawlène s’opposent farouchement à ce projet. Le mot d’ordre est clair chez les jeunes lébous « défendre le cimetière au prix de leur vie ». Les notables de Thiawlène ont rencontré toutes les autorités Rufisquoises (Maire, préfet, responsable urbanisme) même la Présidence de la République (Ablaye Wade) était saisi. Toutes les autorités de Rufisque du Préfet Kandji à l'actuel Maire ont toujours rassuré les notables de Thiawlène que personne ne serait autorisé à construire sur le site. Ce discours n'est hélas pas conforme à la réalité puisque le promoteur est aujourd'hui autorisé par les autorités (Mairie et préfecture) à construire sur le site et il vient nuitamment y effectuer des mesures.
La démarche des sages notables ne semble pas porter ses fruits et ils décidèrent ainsi de passer le flambeau aux jeunes qui portent à present le combat. Face à l’échec de la négociation des notables, les jeunes de Thiawlène semblent aujourd’hui déterminés à défendre le cimetière par leur bras pour ne pas dire leur vie.

Une grande mobilisation est prévue le 20 septembre après la prière du vendredi pour que nul n’en ignore. L’objectif de ce rassemblement est donc d’alerter l’opinion publique et les autorités, avant que la situation ne dégénère.

Thiawlène compte par ailleurs, mobiliser tous les lébous de la région de Dakar en commençant par Serigne Ndakarou, ceux de la diaspora, les populations Rufisquoises  et tous les lébous du Sénégal pour sauver un bien commun séculaire, le cimetière.

Un seul mot d’ordre « défendre sa tombe et celles de ses ancêtres »
Je défendrai la mienne.

vendredi 3 mai 2013

L’Afrique à l’heure d’internet et des réseaux


Conférence-débat libre et gratuite
du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse
AUDITORIUM DU CENTRE CULTUREL BELLEGARDE
MARDI 7 MAI 2013 À 18H

...
en duplex de Bangui, Dakar et Brazzaville :
‘L’Afrique à l’heure d’internet et des réseaux ’

En liaison vidéo, à Toulouse, dans l'auditorium du Centre Bellegarde, Eric Castex, Marc Menou, Anne-Gaëlle Duvochel, Séverine Laurent (Afrikakom) et le public seront en vidéoconférence
à Bangui, avec Ephrem Kondamoyen, président du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse en Centrafrique, les membres du club de Bangui et ses amis
à Dakar, Moustapha Mbengue, enseignant-chercheur à l'université Cheikh-Anta-Diop, docteur en science de l'information, et ses étudiants et Alix Johann, ingénieur réseaux,
à Brazzaville, Vérone MANKOU, fou de recherche dans l'adaptation des TIC adaptées aux cultures africaines,
Nous vivrons et partagerons en direct l'engouement de ces jeunes pour les technologies modernes de communications. Nous découvrirons comment les générations montantes s'approprient les nouvelles technologies pour entrer de plain-pied dans le monde moderne pour se hisser au rang d'interlocuteurs à part entière.
Enfin nous évaluerons comment nous, pays à haut niveau technologique et culturel, nous pouvons entrer en synergie économique avec cette puissante vague. Les observateurs internationaux sont unanimes : l’Afrique subsaharienne francophone se révèle être un véritable Eldorado pour toutes les organisations œuvrant dans les domaines convergents des médias et des TIC.
Tel sera l'objet essentiel de notre multiplex africain !

 Participants :

à Dakar : Moustapha Mbengue Docteur, Enseignant-chercheur Université
à Dakar : Alix Johann Ingénieur réseaux en Centrafrique
à Brazzaville : Vérone Mankou Informaticien
à Bangui : Ephrem Aristide Kondamoyen président du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse en Centrafrique, producteur de la Compagnie Cinématographique Gbuli Timo, ingénieur en informatique

à Toulouse :
Séverine Laurent Consultant Communication & Medias – Afrique (AFRIKAKOM)
Anne-Gaëlle Duvochel Professeur université de Toulouse 1, ancienne administratrice France 3
Eric Castex Chef de service ADIM Université Toulouse Le Mirail
Marc Menou Maître de conférences Toulouse 1 Capitole
André Bourricaud Président du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse

jeudi 30 août 2012

No easy day

« No easy day » pas de jour facile
Il y’a de cela un an je publiais dans mon bloc cyberculture un article intitulé « OBAMA tua OSSAMA » http://aftidoc.blogspot.com/2011/05/obama-tua-ossama.html.

Je déplorais dans cet article toutes les zones d’ombre qui entouraient la mort de Ben Laden alias GERONIMO. Je terminais cet article par une phrase que j’aime bien « Time will tell ». Le temps semble aujourd’hui vouloir livrer ses secrets.
« No easy day » s’est le livre que compte publier Mark Owen (un pseudonyme) un membre du commando américain qui a exécuté Ben Laden.

Selon l’auteur, contrairement à la version officielle qui affirmait que Ben Laden se trouvait dans sa chambre et qu’il était armé, qu’il avait tiré sur le commando qui a riposté, qu’il s’était réfugié derrière sa servante…Tout ceci n’était qu’une mise en scène du gouvernement américain qui voulait encore se tirer la couverture en justicier du monde.

Owen le deuxième soldat à entrer chez Ben Laden apporte aujourd’hui un démenti : Ben Laden ne se trouvait pas dans sa chambre, il n’était pas armé et il n’a tiré sur personne. Lorsque l’hélico s’est rapproché de la maison de Ben Laden un homme est apparu sur le palier de la maison et le premier soldat à tiré sur lui. Les soldats sont alors entrés dans la maison et ils ont trouvé par terre un homme agonisant, donc sans défense. Ils l’ont achevé d’un coup sur la poitrine avant d’informer leur supérieur…

Voilà ce que révèle pour l’instant le livre d’OWEN qui contredit toutes les contrevérités racontées dans la version officielle du gouvernement américain.

Quelques circonstances de la mort de Ben Laden, la vérité, toute la vérité éclatera un jour…et comment ne pas me répéter.

Time will tell

lundi 7 mai 2012

Sarko : Adieu veau, vache, cochon couvée

2012 disais-je dans un précédent message, c’est l’année des fins de règne et Sarko n’échappa à la règle. Adieu veau, vache, cochon couvée ; c’est la fin de l’illusion et des élucubrations pour Sarko et ses thuriféraires. Fini  l’Elysée, les paillettes, le tapis rouge les sirènes. Même Engie la marraine Merkel n’aura pas su stopper un Franc - soir-d’Hollonde lui le désormais larron baron.
La France a fini de virer à Bâbord et de quelque bord qu’il puisse être Hollande demande à être juger à l’autel de son action pour la justice et pour la jeunesse. Hélas le chantier est beaucoup plus vaste que cela. "Je n’ai qu’un adversaire dans cette campagne, c’est la finance, a-t-il fustigé, la finance folle, la finance qui a soumis l’économie, qui l’a dominée et qui aujourd’hui entrave les peuples." Disait-il, la finance n’est la jeunesse et elle est bien loin de la justice, elle n’est que justesse taillée sur la volonté du plus fort, du plus riche ou du plus influent. Français tu seras alors jugé en fonction du combat que tu auras mené contre ton seul adversaire, cette finance de l’astuce et de la ruse qui domine le monde.  Sauras-tu réellement le vaincre ?
Le combat de la France ressemble fort bien à celui des Sénégal en 2012. L’enjeu au Sénégal  c’était de faire partir Wade et non pas forcément d’élire Macky Sall. Il est resté le même en France on a voté contre Sarkozy pas forcément pour Hollande. Sarko est parti mais la droite n’est pas au sarcophage, bien au contraire elle étend ses ramifications en Europe et la Grèce pays d’origine de Sarkozy en est  la parfaite illustration. Hollande un président par défaut ? Il est certes élu mais sera-t-il vraiment l’« Elu » ? Le temps nous le dira.
Et l’Afrique dans tout ça ?
Je dois m’inquiéter de l’intérêt que nous autres africains portons aux élections en Europe et en Amérique. On a eu envie d’élire OBAMA sans être américain, on a voulu chasser Sarkozy sans être européens. Comme  si l’élection d’OBAMA, le noir américain allait mettre fin à la souffrance des africains. Nous nous enthousiasmons tant du départ de Sarkozy puisque pour nous la droite incarne le mal et le mal vivre de nos frères africains vivant en Occident. N’avons-nous pas tort de nourrir l’espoir d’une renaissance africaine qui viendrait d’OBAMA l’américain ou d’Hollande le français ?
OBAMA est le président des Etats-Unis d’Amérique et sa politique africaine a fini de démontrer que l’Afrique a eu tort de voir en lui un messie noir des temps modernes à la tête de la plus grande puissance mondiale. Et d’ailleurs saura-t-il résister à la grande vérole qui a tué ses semblables (Sarko et Wade)
 Nous ne pouvons pas, non plus, attendre davantage d’Hollande, sinon juste plus de respect et d’humanité envers les minorités, qu’elles soient noirs, arabes musulmanes ou juives.
Pour ce qui est de la Françafrique, « trade, not aid ». L’Afrique n’est pas un boulet pour le monde ; nous ne voulons pas nous accrocher au train de l’occident pour exister. Pas de pitié, que du respect, juste un commerce équitable. Plus de bateaux qui viennent piller nos côtes ; pas d’APE qui ruinent nos paysans pas de main mise sur nos mines, nos ressources humaines et nos chefs d’Etat. Halte à la finance qui gouverne, au monsieur et messie Afrique de l’Elysée.
Juste pour sourire
Nicolas peut bien reprendre ses croisières avec ses amis les Bolloré. Il pourra même inviter ses amis Kadhafi, il n’en reste pas beaucoup d’ailleurs. Il ne manque pas de compagnie d’ailleurs. Carla, la belle bruni a de quoi consoler un roi bon vaincu sans haine. Vas y François les règles du jeu sont fixées qu’on se la joue à la loyale.