samedi 14 septembre 2013

Je défends ma tombe !

Le quartier de Thiawlène a fêté au mois de Mai 2005 ses cent ans d’existence. Cette fête fut hélas de courte durée, même si nous en gardons encore un souvenir heureux.

En effet quelques semaines après cette célébration les populations de Thiawlène ont subi les assauts d’une mer qui menaçait de ses grosses vagues le cimetière dont elle avait fini d’engloutir la moitié.

Comme un seul homme Thiawlène se mobilisa pendant plus de dix ans pour sauver le plus ancien cimetière de Rufisque et il finit par obtenir la construction d’une digue de dernière génération financée par l’UEMO à hauteur de 3 291 528 150 F CFA. Dans le cadre du Programme régional de lutte contre l’érosion côtière.

La menace naturelle du cimetière par la mer semble aujourd’hui être écartée mais ce bien commun séculaire est aujourd’hui à la limite de ses possibilités d’accueil. Ce cimetière qui pendant plus d’un siècle à accueilli sous sa terre les plus grands saints de Rufisque ne peut plus recevoir de monde. On commence ainsi à superposer certains corps, ce qui du point de vue de l’hygiène, voire de l’éthique, pose problème. Peut-on se permettre de « profaner « des tombes pour en créer d’autres ?

Thiawlène n’est donc pas resté les bras croisés face à cette menace. Les notables du quartier (Imam, délégués de quartiers) ont senti la menace depuis longtemps, ce qui avait motivé une réunion tenue au Penthie de Thiawlène Digue le 30 novembre 2003 pour étudier les possibilités d’extension du cimetière.

Le cimetière de Thiawlène est situé dans l’emprise de la mer et des terrains privés appartenant à des tiers. Les titulaires desdits terrains contactés par les notables de Thiawlène ont préféré leurs biens plutôt que de les céder à la collectivité. Il s’agissait de l’Usine Icotaf ; de l’ancienne Tannerie de CFA0 mais également des familles SALL, Bâ, GUEYE, MBENGUE (titulaire du TF n°422).

Après plusieurs démarches les familles (SALL, Mbengue, Bâ et Gueye) acceptèrent de céder un terrain d’une superficie de 5217 m2 issu du morcellement du TF 422, à la Mairie de Rufisque pour qu’il puisse être mis à la disposition de toute la ville qui espérait ainsi pouvoir élargir le cimetière de Thiawlène.

Il ne restait alors qu’à trouver les moyens pour faire le terrassement et la clôture du terrain. Thiawlène eut la surprise de sa vie. Le terrain prévu pour l’extension du cimetière est cédé à un promoteur privé avec la complicité d’un ancien préfet de Rufisque et son acolyte, un ancien responsable de l’urbanisme à Rufisque qui ont réussi on ne sait par quelle subterfuge à implanter un titre foncier 392 tiré du TF 422. Alors que les familles titulaires du TF 422 affirment n’avoir jamais vendu ce terrain à l’État.

Le promoteur en question, souhaite à présent ériger sur le site une station d’essence mais les populations de Thiawlène s’opposent farouchement à ce projet. Le mot d’ordre est clair chez les jeunes lébous « défendre le cimetière au prix de leur vie ». Les notables de Thiawlène ont rencontré toutes les autorités Rufisquoises (Maire, préfet, responsable urbanisme) même la Présidence de la République (Ablaye Wade) était saisi. Toutes les autorités de Rufisque du Préfet Kandji à l'actuel Maire ont toujours rassuré les notables de Thiawlène que personne ne serait autorisé à construire sur le site. Ce discours n'est hélas pas conforme à la réalité puisque le promoteur est aujourd'hui autorisé par les autorités (Mairie et préfecture) à construire sur le site et il vient nuitamment y effectuer des mesures.
La démarche des sages notables ne semble pas porter ses fruits et ils décidèrent ainsi de passer le flambeau aux jeunes qui portent à present le combat. Face à l’échec de la négociation des notables, les jeunes de Thiawlène semblent aujourd’hui déterminés à défendre le cimetière par leur bras pour ne pas dire leur vie.

Une grande mobilisation est prévue le 20 septembre après la prière du vendredi pour que nul n’en ignore. L’objectif de ce rassemblement est donc d’alerter l’opinion publique et les autorités, avant que la situation ne dégénère.

Thiawlène compte par ailleurs, mobiliser tous les lébous de la région de Dakar en commençant par Serigne Ndakarou, ceux de la diaspora, les populations Rufisquoises  et tous les lébous du Sénégal pour sauver un bien commun séculaire, le cimetière.

Un seul mot d’ordre « défendre sa tombe et celles de ses ancêtres »
Je défendrai la mienne.

vendredi 3 mai 2013

L’Afrique à l’heure d’internet et des réseaux


Conférence-débat libre et gratuite
du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse
AUDITORIUM DU CENTRE CULTUREL BELLEGARDE
MARDI 7 MAI 2013 À 18H

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en duplex de Bangui, Dakar et Brazzaville :
‘L’Afrique à l’heure d’internet et des réseaux ’

En liaison vidéo, à Toulouse, dans l'auditorium du Centre Bellegarde, Eric Castex, Marc Menou, Anne-Gaëlle Duvochel, Séverine Laurent (Afrikakom) et le public seront en vidéoconférence
à Bangui, avec Ephrem Kondamoyen, président du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse en Centrafrique, les membres du club de Bangui et ses amis
à Dakar, Moustapha Mbengue, enseignant-chercheur à l'université Cheikh-Anta-Diop, docteur en science de l'information, et ses étudiants et Alix Johann, ingénieur réseaux,
à Brazzaville, Vérone MANKOU, fou de recherche dans l'adaptation des TIC adaptées aux cultures africaines,
Nous vivrons et partagerons en direct l'engouement de ces jeunes pour les technologies modernes de communications. Nous découvrirons comment les générations montantes s'approprient les nouvelles technologies pour entrer de plain-pied dans le monde moderne pour se hisser au rang d'interlocuteurs à part entière.
Enfin nous évaluerons comment nous, pays à haut niveau technologique et culturel, nous pouvons entrer en synergie économique avec cette puissante vague. Les observateurs internationaux sont unanimes : l’Afrique subsaharienne francophone se révèle être un véritable Eldorado pour toutes les organisations œuvrant dans les domaines convergents des médias et des TIC.
Tel sera l'objet essentiel de notre multiplex africain !

 Participants :

à Dakar : Moustapha Mbengue Docteur, Enseignant-chercheur Université
à Dakar : Alix Johann Ingénieur réseaux en Centrafrique
à Brazzaville : Vérone Mankou Informaticien
à Bangui : Ephrem Aristide Kondamoyen président du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse en Centrafrique, producteur de la Compagnie Cinématographique Gbuli Timo, ingénieur en informatique

à Toulouse :
Séverine Laurent Consultant Communication & Medias – Afrique (AFRIKAKOM)
Anne-Gaëlle Duvochel Professeur université de Toulouse 1, ancienne administratrice France 3
Eric Castex Chef de service ADIM Université Toulouse Le Mirail
Marc Menou Maître de conférences Toulouse 1 Capitole
André Bourricaud Président du Club Audiovisuel et Multimédia du Grand Toulouse